Reconnaître une orchidée

descriptif d'une fleur d'Ophrys araneola

    En France elles sont toutes terrestres - la taille varie de quelques centimètres pour les plus petites à près d'un mètre pour les plus grandes.

 

     Les fleurs sont zygomorphes (c'est-à-dire qu'elles ont une symétrie bilatérale sur un seul axe ) Elles présentent des formes extrêmement variées, ne se ressemblent pas, mais ont toujours la même structure :

 

- 3 pétales avec cette particularité propre aux orchidées, le 3 ème pétale appelé labelle, est totalement différent.

Chez le genre Ophrys, un motif appelé macule est dessiné sur ce labelle, avec des formes et des couleurs très variées. 

- 3 sépales ( 1 dorsal et 2 latéraux )  -                                              

1 gynostème (partie axiale allongée formée par la soudure des organes mâles et femelles)

- 1 éperon  sauf certaines espèces notamment les Ophrys

 

Descriptif d'une fleur d'Anacamptis laxiflora
Anacamptis laxiflora ( Orchis à fleurs lâches )

 - Les feuilles toujours entières (non découpées) lisses et à nervures parallèles; vert uniforme quelquefois maculées de noir.  

- La floraison en grappe ou en épi. les couleurs sont extrêmement variables. 

 

 Autre exemple :

ou l'on retrouve toujours

les 3 sépales relevés

les 2 pétales supérieurs qui forment un casque et le 3 ème pétale inférieur, le labelle.

Un éperon qui peut être nectarifère, ou pas, selon les espèces. 

 

c'est dans l'ovaire, une fois fécondé, que se formera la capsule contenant les graines. ( voir plus bas sur la page )

 

Descriptif d'une fleur de Platanthera bifolia
Platanthera bifolia ( Platanthère à deux feuilles )

 

 

  

3 ème exemple de morphologie d'une fleur d'orchidée

 

 

Nous trouvons toujours les mêmes éléments. 


- Une particularité sur cette fleur, l'éperon nectarifère est ici très long, environ 30 mm, il ne recevra donc la visite que d'insectes à longue trompe notamment de la famille des Lépidoptères 

( papillons, sphinx etc...) 

 

- Bien visible sur l'image ci-contre, la position parallèle et rapprochée des pollinies - Ceci est un des critères de détermination de Platanthera bifolia par rapport à Platanthera chlorantha dont les pollinies sont écartées vers le bas pour former un V inversé. 


Les organes reproducteurs

  -  Si la pollinisation, des fleurs par les insectes, revêt une grande importance au niveau de la flore de nos campagnes, elle est primordiale chez les orchidées

     - La quasi-totalité de nos orchidées sont allogames, c'est à dire que la fécondation croisée se fait par un échange de pollen d'une plante à l'autre et de la même espèce. Mais le pollen des orchidées est aggloméré (pollinies) et ne peut être dispersé par le vent comme avec d'autres plantes. 

 

 C'est là que l'insecte joue son rôle, vital pour la pérennisation des espèces.

 

       - Les leurres utilisés par certaines orchidées pour attirer des insectes font partis des merveilles qu'est capable d'inventer la nature pour organiser sa survie.

 

Voici un exemple de gynostème  - il réuni les organes mâles et femelles -


organes reproducteurs d'un Ophrys apifera
Gynostème d'Ophrys apifera

- Les pollinies (normalement aux nombres de deux) sont formées d'une masse pollinique d'un caudicule et terminées par le viscidium.

 

- Le viscidium qui peut se présenter sous forme de rétinacle contenu dans une bursicule ( Ophrys, Orchis, Dactylorhiza ) - C'est la pièce visqueuse qui se colle sur une partie du corps d'un insecte visiteur. 

 

Les organes mâles :  

- Anthères -  pollinies - viscidium

 

Les organes femelles :

- Le stigmate et l'ovaire ( à noter que ce dernier ne se trouve pas dans le gynostème mais remplace le pédoncule qui supporte chaque fleur )

 A gauche :

Acte de pseudo-copulation d'un mâle "Colletes cunicularius" leurrée par un Ophrys occidentalis 

 

 A droite :

 Ophrys sphegodes en fin de floraison 

 Les 2 fleurs du bas ont séchées, l'ovaire a été fécondé et a commencé à gonfler. 

  La fleur du haut commence à flétrir  mais son ovaire est normal

Soit il n'a pas encore été fécondé, soit il n'a pas encore commencé sa "fabrication" de graines. 

 


    - Les photos, ci dessous, montrent bien ces pollinies que l'insecte emporte, collées sur la tête ou l'abdomen,

après sa visite sur la fleur. Il ira les déposer sur un ou d'autres pieds lors des visites suivantes.

Arrêtés de protection

Arrêtés nationaux de protection des orchidées

en date des 20.01.1982 et 31.08.1995

(Journal Officiel des 13.05.1982 et 17.10.1995 )

 

Arrêté régional ( Aquitaine) en date du 08.03.2002

( journal Officiel du 04.05.2002 )

 

 Ministère

de l'aménagement du territoire et de l'environnement

      Rappel de l'article 1er des arrêtés régionaux 

 

Afin de prévenir la disparition d'espèces végétales menacées et de permettre la conservation des biotopes correspondants, sont interdites, en tout temps, sur le territoire de la région Aquitaine, la destruction, la coupe, la mutilation, l'arrachage, la cueillette ou l'enlèvement, le colportage, l'utilisation, la mise en vente ou l'achat de tout ou partie des spécimens sauvages des espèces énumérées. 

 nota : suite aux divers changements d'appellation des taxons ces dernières années, voici la correspondance  entre les noms, tels qu'ils sont mentionnés sur les arrêtés et les appellations actuelles telles que vous pouvez les lire sur ce site. 

Arrêtés

 

Orchis coriophora

Orchis palustris

Orchis laxiflora

Listera cordata

Appellation actuelle

 

Anacamptis coriophora

Anacamptis palustris

Anacamptis laxiflora

Neottia cordata